Pourquoi poésies imparfaites ?

 

Voilà affichée une modestie trop ostentatoire pour ne pas être suspecte de quelque fausseté. Ce titre camoufle, en fait, une démarche ambitieuse voire orgueilleuse, inspirée par les capellas imperfeitas du monastère de Batalha au Portugal. Ces “chapelles imparfaites”, désignées ainsi parce qu’ inachevées, ouvrent sur le ciel vers lequel s’élancent leurs superbes piliers, destinés à supporter une voûte centrale jamais réalisée. Cette ouverture est une invitation à tourner le regard vers le haut. Vers la voûte céleste ! La perfection inaccessible ? L’idéal ?

« L’Azur, l’Azur, l’Azur, l’Azur » ? Imparfaites, ces chapelles le sont comme nos vies, forcément inachevées tant que nous sommes en mesure (entre autres choses) d’écrire des poèmes. Des poésies, comme on dit à l’école primaire et dans le langage familier. Des textes forcément imparfaits ! Avec ce titre, l’auteur fait profil bas en regardant le ciel. Est-ce pour éviter de se donner les grands airs de qui prétend décrocher pour vous la lune ?


 

Interview de Correzetelevision.fr : Pascale Angles reçoit Robert Birou pour son dernier recueil de poésies intitulé "Poésies imparfaites" paru aux éditions le Lavoir Saint Martin.


 

 

 

C’est une réflexion humoristique sans prétention sur tout une série de choses acquises, que nous faisons ou que nous entendons en les acceptant comme des faits acquis. Toutes ces « conneries » balisent notre vie sans que nous en ayons toujours conscience. Un livre iconoclaste à l’humour décapant.